Barbara Weber
Du sport à la photographie, Barbara a fait le grand écart . Son sourire rayonnant et ses yeux malicieux ne laissent aucun doute : elle est aujourd'hui une femme épanouie.
« Je suis photographe indépendante, j’ai la chance de pouvoir choisir mes projets et mes clients. Ça me sort de ma zone de confort et j’aime bien tout ce qui est varié ». Si Barbara est aujourd’hui comblée par son métier, trouver sa voie n’a pas été chose facile. À la sortie du bac, elle entame des études en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS). « Je n’étais pas très intéressée par les études » confie-t-elle, « j’ai fait ce choix par facilité ». Elle qui avait pour seul objectif d’être en action sur le terrain, se découvre un attrait pour les études et poursuit ce cursus en maîtrise jusqu’à la thèse.
Un appétit sans fin pour l’aventure
Étudiante en maîtrise, elle se déclare comme auto-entrepreneur et exerce en tant que coach sportif dans des entreprises. L’année suivante, elle suit de front un Diplôme d’études Approfondies (DEA) en STAPS et un second en sciences politiques. Une combinaison originale qui répond à son besoin de se dépasser et « d’explorer d’autres univers ». Avide de découvertes, elle poursuit son activité de coach sportif qu’elle associe à une activité de moniteur d’équitation, tout en écrivant sa thèse. Mais lorsque son grand-père décède, Barbara met en pause ses études et multiplie les expériences professionnelles auprès de personne en situation de handicap moteur. Elle, qui a chaque nouveau poste avait « l’impression d’en avoir fait le tour », enchaîne les missions de courte durée. Un jour, son mari la confronte à sa situation, la questionnant sur ses véritables ambitions.
La remise en question
Les interrogations fusent dans son esprit mais une certitude s’installe : « Je savais que je voulais aller dans quelque chose de plus créatif et de moins contraint ». C’est par un malentendu que Barbara trouve sa nouvelle voie. Répondant au besoin de l’institutrice de son fils, Barbara se charge de prendre les photos des élèves de l’école. Elle se déclare alors comme auto-entrepreneur photographe, pour une courte période pensait-elle. Pour elle, la photographie était une passion de jeunesse, mais elle fait alors la rencontre de personnes qui « ont transformé leur passion en métier » et découvre un univers aux multiples facettes.
Une profession de rêve, qui devient la sienne
« Je ne fais pas la promotion du changement d’orientation » déclare Barbara, « par contre, quel que soient le métier et la voie choisie, il faut rester ouvert et trouver une voie qui permette de rester en vie avec son envie » ajoute-t-elle. Barbara n’en regrette pas moins son parcours universitaire qui constitue à ses yeux, un véritable atout : « L’école de photo aurait formaté mon regard. Mes expériences passées me permettent d’avoir un regard très ouvert et de m’adresser à tout type de public puisque j’ai le même regard sur les personnes handicapées. Je ne fais pas de différence, mais j’adapte » souligne-t-elle. L’humain reste au cœur de son métier. C’est par ce simple changement d’angle, du toucher au regard, que Barbara a trouvé ce métier qui lui offre tout : « le bon, le beau et le vrai ».