Amélie Duquesne
A propos de moi
“Je suis actuellement en deuxième année de doctorat en hydro géomorphologie en à l’Université de La Rochelle et au LIENSS (l’Institut du Littoral, de l’Environnement et des Sociétés). Ma thèse porte sur l’étude du fonctionnement d’un fleuve à faible énergie, le fleuve Charente, entre Saintes et Angoulême au cours du dernier millénaire. L’objectif principal de ma thèse est de reconstituer la trajectoire d’évolution de la Charente afin d’identifier la part de contrôle de certains facteurs anthropiques et climatiques, pour à terme comprendre comment un fleuve à faible énergie et peu mobile évolue alors que ces capacités d’ajustement sont théoriquement limitées.
Pour le moment on se demande si la navigation a un impact sur la morphologie du fleuve ; ensuite on pense que des facteurs climatiques ont joué un rôle. Dans le cadre de ma thèse, je développe une approche multi-sources, c’est-à-dire que je croise une approche géo-historique et une approche de terrain. L’approche géo-historique se concentre principalement sur un travail sur les archives dans les centres municipaux et départementaux. L’idée est de collecter toutes les sources iconographiques et textuelles sur le fleuve Charente et ensuite de compléter par une approche de terrain avec un carottage sédimentaire. Cette deuxième approche démarrera bientôt ».
Mon parcours avant le doctorat
« Avant d’entrer en Doctorat, j’ai fait une licence de géographie et ensuite un master Sciences Pour l’Environnement avec une spécialité géographie appliquée à la gestion des littoraux à l’Université de La Rochelle.
J’ai choisi ce master car en 3ème année de licence on est spécialisés sur les espaces littoraux et maritimes. J’ai donc eu envie de poursuivre sur le master géographie des littoraux. Ce master est également un master recherche. Plusieurs sorties terrain sont également organisées pour que nous puissions nous spécialiser professionnellement. Pour ma part, j’ai fait mes deux stages de master dans le domaine de la recherche. J’avais l’idée de faire un doctorat dès la 3ème année de licence, ce qui m’a été confirmé pendant mes 2 stages de master.
Je garde de très bons souvenirs de ma formation. On intègre bien les dimensions théoriques et pratiques. J’ai fait mon 1er stage sur les paysages marins et la littérature maritime au laboratoire LIENSS. J’ai fait mon 2ème stage sur la citoyenneté maritime au Club pour l’UNESCO de La Rochelle.
Pendant les 2 premières années de Licence je ne savais pas trop ce que je voulais faire. En 3ème année, comme on est une petite université et que les professeurs nous connaissent, ils nous parlent de ce qu’ils font, de leurs programmes de recherches et c’est ce qui m’a intéressé, ce que mes stages ont bien confirmé par la suite.
Pendant mon master j’ai acquis à la fois des connaissances mais aussi des qualités rédactionnelles. La formation nous apporte également un regard de géographe, on nous apprend à prendre en compte des dimensions humaines, physiques, biologiques, économiques… Ensuite il y a aussi la rigueur scientifique qui nous est enseignée et la mise en contact avec les acteurs locaux qui sont très importants dans mon travail de doctorante aujourd’hui ».
Les perspectives et les conseils aux futurs diplômés
Ma thèse est sur 3 ans, après j’aimerai continuer sur un poste en post-doc et après soit être ingénieure de recherche, soit, pourquoi pas, enseignante-chercheuse.
J’aimerai conseiller aux étudiants de vraiment aimer ce que vous faites. La géographie n’est pas une voie que l’on choisit au hasard. Ensuite il faut travailler, il faut lire énormément et être curieux, vouloir en apprendre davantage.
Si c’était à refaire, je ferais la même chose.