Daouda Diarra
Quelque mot sur moi-même...
“Diplômé du master 2 IDVPM en 2016, je suis Chargé de mission pour le renouvellement urbain et Chef de projet pour le protocole de préfiguration à la Mairie de Moissac en CDD. Je dois assurer le suivi technique et administratif d’un protocole de préfiguration (à savoir un document contractuel qui vient en annexe du contrat de ville et qui donne les directives pour les études portant sur l’aménagement du territoire). Aussi, je suis chargé de conseiller les élus sur les différents projets dans leur commune ».
Quel choix pour mes études ? Quelles raisons, quelles motivations ?
« J’ai effectué un bac Sciences Humaines et Sociales au Mali, par la suite j’ai intégré, avec l’organisme « campus France », la licence géographie puis enfin le master IDVPM en 2015-2016.
Des raisons principales m’ont poussées à choisir ce parcours d’études : En effet, cette formation se situe dans la continuité de ma formation initiale ; elle m’offrait plus de perspectives et me permettait de me projeter car cela correspondait à mon projet à savoir « travailler dans l’aménagement du territoire. De plus, la taille de la ville correspondait à mes attentes. »
Mon objectif professionnel ? Être à la base d’un projet d’aménagement et pouvoir suivre l’évolution jusqu’à la conclusion a pour moi un goût du travail achevé !
« J’ai toujours eu le souhait d’intégrer un travail dans l’aménagement du territoire. C’est l’expérience professionnelle de mon frère ainé, qui est architecte, qui m’a orienté dans ce domaine professionnel. En effet, être à la base d’un projet d’aménagement et pouvoir suivre l’évolution jusqu’à la conclusion a pour moi un goût du travail achevé« .
Le souvenir que j'ai de ma formation
« J’en garde de bons souvenirs avec de bons enseignants qui étaient à l’écoute et de bons conseils. Et ce, d’autant plus que je n’ai pas effectué l’intégralité de ma formation en France ».
Mes premières expériences professionnelles...
« Afin de valider mon stage de master 2, j’ai effectué une candidature spontanée à la mairie de Moissac. J’ai été recruté en tant que stagiaire afin de travailler sur le protocole de préfiguration, depuis ils m’ont proposé un CDD et j’ai aujourd’hui l’espoir de pouvoir développer mes activités dans ce cadre de travail ».
L'orientation vers mon poste actuel : l’élément déclencheur ?
« L’élément déclencheur c’est vraiment mon stage. C’est en tant que stagiaire que j’ai commencé dans cette structure qui m’a par la suite proposé de poursuivre mes missions en me proposant un contrat ».
Mon poste actuel : quelles difficultés ?
« J’ai rencontré des difficultés dans ma recherche de stage et notamment par rapport à mon titre de séjour. La paperasse administrative est longue et fastidieuse, ce qui peut, à la longue effrayer les recruteurs ».
Quel atout de mon diplôme pour obtenir mon poste.
« Mon diplôme est totalement cohérent avec mon poste et ça a d’ailleurs été l’élément fort lors de mon entretien de recrutement. Le point fort de mon diplôme c’est sa pluridisciplinarité car il allie à la fois la connaissance des politiques publiques, des politiques contractuelles ainsi que le travail d’équipe. La pluridisciplinarité notamment a été un atout important pour mon métier d’aujourd’hui « .
Ma passion dans mon metier.
« Je fais ce métier qui me passionne car je suis à la base de projets, qui sont parfois très ambitieux. En effet, je travaille sur l’avenir architectural d’une ville donnée et je peux en constater les effets à long terme. L’expérience est toujours très enrichissante. Ce qui me passionne c’est de dessiner l’avenir d’une ville pour 10-15ans ; être à la barre d’un projet ambitieux« .
On parle de compétences...
« Il est primordial de connaitre le fonctionnement des politiques publiques en général. Mais il est également important d’avoir de nombreuses notions sur l’environnement, l’habitat, et avoir des capacités rédactionnelles. C’est un travail qui demande une pluridisciplinarité ».
Ma vie dans 10 ans...
« Mon contrat sera certainement reconduit sur mes missions actuelles pour assurer la pérennité des opérations en cours puis il évoluera sans doute vers un poste de Chef de projet pour la réalisation des travaux suite au « plan guide. Si ça ne se passe pas comme ça, j’envisage de créer mon propre bureau d’étude« .
Les conseils aux futurs diplômés...
« Le master est très riche, mais il ne faut pas se limiter à ses apports théoriques. Il est nécessaire d’être polyvalent et d’élargir ses connaissances aux domaines de l’environnement, de l’énergie, et de l’habitat afin d’avoir une vision transversale du domaine d’activité. De plus, il est important de n’écarter aucune piste de travail et de ne pas limiter nos recherches aux bureaux d’étude ».
Si j'avais pas été... que ferais-je aujourd'hui ?
« J’envisageais de faire une formation complémentaire à mon diplôme (plutôt sur le volet environnement) afin de créer mon propre bureau d’étude ».
Une anecdote ?
« J’étais le dernier de ma promotion à trouver un stage. Ce n’est pas une position facile et je me suis beaucoup mis la pression. Tellement que j’en étais arrivé à la conclusion que sans stage (ce qui signifiait de ne pas valider mon master), je retournerais dans mon pays d’origine où j’aurais alors monté mon propre bureau d’étude avec les relations que j’ai sur place. Finalement, je n’ai rien lâché tout au long de mon cursus, ça m’a permis de rester en France et de m’épanouir pleinement dans mon projet professionnel ».
Et si c'était a refaire ?
« OUI ! C’était certes dur, parfois même très dur (en temps fourni et en énergie) mais c’était également très très intéressant donc si c’était à refaire il n’hésiterait pas ».