Débora Maligno
À propos de moi.
“25 ans et Italienne, Je travaille à l’université Toulouse 1 Capitole pour « Toulouse School of Management » dans le service des relations internationales en tant que gestionnaire de scolarité à l’international. J’ai 3 missions principales, la première c’est d’être responsable administrative d’une L3 enseignée intégralement en anglais et c’est un programme qui prévoit un semestre d’études sur place et le choix d’une mobilité en Europe à effectuer au deuxième semestre (ou rester étudier sur place avec un stage à l’international à réaliser). Tout ce qui est administration de cette L3 et aussi de la mobilité sortante donc je les suis dans leurs projets de mobilités. La seconde c’est que je suis responsable d’un programme d’internationalisation (tout en anglais) que je gère de « A à Z ». Je fais appel à des enseignantes pour animer des ateliers thématiques en anglais. J’organise des conférences avec des professionnels internationaux comme par exemple les directeurs des CCI ou des vidéo-conférences avec les alumni de TSM qui sont aujourd’hui établis à l’étranger (Australie). J’aide dans les tâches quotidiennes du service comme l’organisation des évènements, l’accueil des étudiants en échange et les partenariats ».
Ma formation : d'où je viens ou je suis allée.
« J’ai un eu un Bac filière touristique et commerciale en Italie où j’ai choisi 3 langues : l’anglais le français et l’allemand (la durée du BAC est différente en Italie, il dure 5 ans). J’ai ensuite réalisé une Licence en Langues étrangères et culture moderne en Italie (Langues pour les entreprises) qui était dans la continuité de mon cursus par contre j’ai laissé tomber l’allemand et j’ai fait le choix de l’espagnol. Donc j’ai fait des études de langues avec les cultures associées à l’anglais le français et l’espagnol. Je voulais faire un master qui était en continuité de mes études mais à l’étranger et j’ai trouvé ce Master SCI (Stratégie Culturelle Internationale) à Albi qui correspondait justement à mes critères surtout dans les langues que j’ai étudiées. Les raisons pour lesquelles j’ai entrepris ces études étaient principalement trois : La première raison c’était pour la continuité des langues étrangères car le Master propose une formation dans les 3 langues que j’étudiais. La deuxième c’était pour la dimension internationale qu’il proposait et aussi les thématiques politiques, artistiques, académiques et culturels. La troisième c’est que j’avais regardé les débouchés à l’international après le master dans le milieu des relations internationales que je ne connaissais pas. Pour le choix de la ville, j’avais envie d’étudier à l’étranger, le français c’était la langue que je connaissais le mieux et après Albi parce que j’ai de la famille là-bas qui m’ont trouvé cette formation ».
Mon objectif professionnel au moment de l'inscription à l'université.
«Quand je me suis inscrite à la fac, je n’avais pas d’objectifs précis de métier. Je savais que je voulais travailler dans le milieu international mais je n’avais aucune idée de métiers. En regardant les débouchés du master on peut voir les différentes pistes de métiers donc je savais vers quoi je me dirigeais. Mon projet de travailler dans les relations internationales est venu durant ma première année de Master car j’ai pu échanger avec les étudiants en Master 2 et beaucoup d’entre eux avait réalisé leur stage dans les relations internationales et du coup ça m’a vraiment attiré, surtout pour être proche des étudiants qui sont en échanges internationaux comme moi. Donc mon objectif c’était de trouver une formation qui me passionne et qui me donne des compétences pour ensuite trouver rapidement un travail. Et j’ai vu qu’il y avait assez de travail dans les relations internationales et c’est pour ça que pendant ma formation j’ai fait mes 2 stages dans le milieu des relations internationales. J’ai atteint mon objectif car aujourd’hui, dans mon travail, je peux pratiquer les deux langues et j’ai du contact avec le public et c’est ce qui me passionne le plus».
Le souvenir de ma formation...
« Je garde de très bons souvenirs de ma formation ! C’est sûr parce qu’il y a eu une très grande disponibilité des professeurs, ils m’ont aidé dans mon intégration en France et au sein de la classe (on était 2 étrangères dans la classe) et aussi leur accompagnement dans les moments difficiles (ils ont su me tirer de situations difficiles dans un stage). La qualité des contenus de cours, certains cours m’ont aidé dans ma recherche de travail, et m’ont donné des compétences. Donc vraiment, je garde de très bons souvenirs. Dommage que cela dure seulement 2 ans».
Les premières expériences professionnelles et l'orientation dans mon poste à la sortie de mon parcours de formation.
« Ma première expérience est celle que je réalise actuellement. J’ai travaillé pendant mes études mais c’est celle-ci ma première vraie expérience professionnelle en fin de formation. Pendant mes études j’avais déjà le projet de travailler dans les relations internationales, j’ai réalisé mes 2 stages dans ce secteur (RI) pour acquérir des compétences et pour pouvoir lors de ma sortie de master travailler dans les services RI et donc le choix a été automatique. De plus, l’année dernière j’étais stagiaire dans l’université où je travaille donc c’était encore plus facile de m’intégrer car je connaissais déjà le fonctionnement de cette université et de certaines personnes. On va dire que l’élément déclencheur c’était le fait de pouvoir travailler dans les relations internationales, de parler et utiliser plusieurs langues, de gérer la mobilité, d’avoir des contacts avec des enseignants, des étudiants, des professionnels et aussi d’avoir des collègues à l’international (Collèges Franco-américains, anglais)».
Mon arrivée à mon poste actuel, les difficultés rencontrées.
« L’histoire est un peu marrante car j’étais encore stagiaire quand j’ai décroché ce poste. J’étais à la fin du stage et ça faisait 2 mois que je cherchais un emploi. J’ai eu plusieurs entretiens dans le public et le privé. Comme je travaillais à l’université du Capitole j’ai donné une candidature spontanée au service RH au cas où un poste s’ouvrirait dans les RI. J’ai été retenue dans une entreprise privée en CDI dans le commerce et j’attendais avant de donner ma réponse. Et comme par hasard la direction administrative de TSM (là où je travaille actuellement) m’a contacté par mail pour me communiquer une fiche de poste qui correspondait à mon profil pour savoir si ça pouvait m’intéresser. J’ai répondu « bien sûr que oui » que ça m’intéresse et du coup dans les 2 jours j’ai dû passer un entretien pour qu’ils testent mon niveau d’anglais car j’utilise essentiellement l’anglais et un entretien individuel pour qu’ils testent mes motivations. L’après mdi ils m’ont dit qu’ils me prenaient, donc j’ai accepté et annulé mon poste en CDI ».
Ce qui me passionne dans mon métier.
« Pouvoir travailler en anglais car c’est ma langue préférée ; pouvoir m’occuper de la mobilité car c’est quelque chose qui n’est pas simple ; être en contact avec le public (enseignant, étudiant et professionnel) et voir les différents types de métiers qu’ils exercent ; mais également pouvoir gérer un programme qui aide les étudiants à s’internationaliser. Ce dernier point me passionne car il y a peu de choses proposées aux étudiants actuellement donc pouvoir donner cette possibilité est quelque chose qui me passionne ».
Le lien entre formation et emploi.
« Il faut bien sûr avoir une connaissance des langues étrangères et surtout des cultures internationales. Cette formation donne accès aux bases des cultures générales françaises, anglaises et espagnoles donc c’est déjà pas mal. Le fait de permettre d’avoir des périodes de stage obligatoirement à l’étranger (M2). Etant Italienne, la France était déjà un pays étranger donc c’est différent pour moi mais tous mes collègues ont une expérience à l’étranger (hors France). Après le fait d’avoir des notions sur les programmes « Erasmus » et les financements parce que dans les RI on gère ces programmes et nous avions fait un cours sur les financements européens et la gestion de projets. Vu que je gère un projet c’est un cours qui m’a été utile. Savoir comprendre et respecter la culture des étudiants qui viennent en échange. Avec les cours d’interculturalité qui nous ont ouvert les yeux sur comment comprendre qui nous avons en face, quelle culture, car ce n’est pas flagrant et des fois il y a des choses qui peuvent être mal dites et c’est seulement dû à une question de culture. Comme moi qui suis italienne parfois les gens pensent que je réponds mal mais c’est juste ma culture. Connaitre l’environnement français car pour moi ça a été une aide car on a fait un cours de francophonie qui m’a beaucoup aidé car je n’avais aucune idée de ce que c’était. Et aussi les connaissances en informatique car dans mon poste je fais tout par l’informatique donc les cours comme « Info com ou TIC » m’ont aidé. Toutes les compétences que j’ai pu acquérir par mes cours me servent pour mon poste ».
Ma vie dans 5, 10 ans...
« Professionnellement, dans 5 ans je me vois passer les concours dans la fonction publique et avoir un poste stable au sein des relations internationales. Dans 10 ans peut-être que je suis trop ambitieuse mais je me vois bien diriger un service de relations internationales, qui est un poste qui demande beaucoup d’expérience ».
Mon conseil aux futurs diplômés...
« Mon 1er conseil serait de ne pas chercher de travail à la dernière minute. Car ça représente beaucoup de boulot, par exemple j’ai mis 2 mois avant de pouvoir en trouver un. Le 2e conseil serait de ne pas se contenter de passer de « petits boulots en petits boulots » mais de vraiment persévérer dans la recherche d’un travail qu’il plait parce que ça existe. Enfin, mon 3e conseil est de ne pas s’inquiéter. S’ils ne trouvent pas de boulot tout de suite, d’en profiter pour voyager parce que faire des expériences à l’étranger c’est bénéfique dans n’importe quel milieu ».
Et si vous n'étiez ... que serais-je aujourd'hui ?
« Probablement que je serais hôtesse de l’air parce que c’était mon rêve. Avant je voulais seulement parler des langues étrangères et voyager. Mais je me suis aperçu ensuite, avec le temps, que je ne voulais pas passer ma vie dans un couloir de 50cm dans un avion et puis certes on voyage mais ne peut jamais se poser ».
Une anecdote interessante !
« Le stage que j’ai fait l’année dernière. Il y a eu 6 mois de stage et les premiers 3 mois ont été difficiles car ils ne respectaient pas la convention signée. J’en étais presqu’arrivée à ne faire que des photocopies donc j’étais prête à laisser mon stage et partir aux Etats-Unis où j’avais trouvé un autre stage. J’en ai donc parlé à ma responsable de stage et de master qui a été très diplomatique et qui a parlé à la directrice du service où j’étais. Ensuite ça a changé du tout au tout. Au bout du 4e mois ils ont commencé à respecter ma convention de stage et à me confier toujours plus de chose donc j’ai beaucoup appris. Maintenant ils utilisent un tableau que j’avais réalisé durant mon stage en assumant que ce soit moi qui l’ai fait. Avant 4 mois j’étais personne, ils ne voulaient rien me donner et à partir du 4e mois tout a changé et au final c’est ce stage qui m’a fait décrocher ce job. Donc imaginez-vous si j’avais laissé ce stage. Donc merci à ma responsable ».
Si c'était à refaire...
« Peut-être plus de management car au poste où je suis actuellement je me rends compte que c’est pas mal d’avoir ces notions. On gère des personnes, des programmes c’est quand même de la gestion, pas du management pur mais s’il y avait un plus ça aurait été ça. Sinon, non je n’aurais rien changé parce qu’au final c’est vraiment ce que je voulais faire ».