Tristan Kopp
Chroniqueur pour la radio Bienvenu Strasbourg, Monsieur Tristan Kopp continue ses études en M2 art du spectacle. Comment arrive-t-il à joindre ses deux passions, la critique et le théâtre? Grâce à sa soif d’apprendre des autres et pour les autres.
C’est dans ce petit salon de thé, non loin du théâtre Taps Scala où nous avons rencontré Tristan pour l’interview. Âgé de 22 ans, Tristan est journaliste culturel pour Pokaa depuis décembre dernier. Depuis la création de leur blog en 2014, l’équipe de Pokaa renseigne et propose de découvrir les meilleures adresses à Strasbourg. Aujourd’hui étendu sur différents domaines, Tristan a rejoint l’équipe et couvre des spectacles en apportant son regard critique « non jugeant » aux lecteurs. Il peut s’appuyer sur ses compétences acquises en art du spectacle et en lettre, diplômé dans ces deux domaines, pour parfaire son travail… Mais pas seulement ! Tristan recherche constamment « ce plaisir sensuel de stimuler son esprit pour acquérir des connaissances ». Nouveau dans le monde du journalisme, Tristan a cependant un passé dans le monde du spectacle plus que singulier. C’est au travers de rencontres marquantes et émouvantes qu’il nous décrit son parcours.
Son histoire : déjà un long métrage
À l’image de son parcours entre l’université de Strasbourg et son travail de journaliste, le récit de vie que nous transmet Tristan est des plus atypiques. Décrivant une enfance difficile, de part une précocité diagnostiquée par les spécialistes et incomprise par les enfants de son âge, Tristan se retrouve dans le privé dès le CE2, puis au collège dans une école spécialisée pour enfants précoces. Alors qu’il se renferme dans la lecture et la nourriture, Tristan rencontre des éducateurs bienveillants, mais « qui ne peuvent pas faire des miracles ». À l’âge du lycée, se révélant une envie d’être ébéniste, Tristan intègre un établissement public dans une classe où il considère que tous les élèves en difficultés y sont réunis. Parce qu’il en avait fait à l’âge de dix ans et en garde un bon souvenir, Tristan s’inscrit dans une option théâtre. Ceci est le début d’une renaissance. Il rencontre « des enseignants extraordinaires, engagés », des « connexions » se font. Il voit des pièces de théâtre qui le touchent et lui permettent de s’ouvrir au monde. Il veut dès lors faire de la mise en scène et se donne les moyens pour y arriver.
Des scénarios plein la tête
Tristan n’abandonne pas son idée d’origine qui est de faire de la mise en scène. Les planches, le levé de rideau, « ce regard qui s’échange entre le spectateur et l’acteur et qui est unique”, Tristan souhaite le concrétiser dans sa vie professionnelle. Mais aujourd’hui, lancé dans une carrière de journaliste, Tristan tient à s’améliorer et devenir quelqu’un de meilleur : « dans 5 ans, 10 ans, j’espère avoir fait de la critique et vivre de mon activité. Que les politiques culturelles évoluent dans le bon sens. Je souhaite évoluer encore, être meilleur dans mon domaine et pouvoir apporter quelque chose aux gens ». Il est certain que notre journaliste a encore tout l’avenir devant lui : les trois coups du brigadier sur le plancher de sa vie, viennent à peine d’être frappés.