Joanice Guimbretière

Joanice Guimbretiere ROND

Quelque mot sur moi...

Installée aujourd’hui, au milieu des vignes, en Loire Atlantique, Joanice Guimbretière est diplômée du Master 2 « Négociateur trilingue » de l’Université d’Angers. Elle a créé son entreprise « Exportice », qui accompagne les entreprises dans leurs activités d’import/export entre la France et le Brésil.

« Je garde un souvenir magnifique de ma formation en LEA à l’Université d’Angers ! Notre enseignant se plaisait à répéter que nous n’étions pas des étudiants, mais des professionnels en formation ! Ce qui compte tenu de mon parcours, me correspondait parfaitement ! »

Née à Salvador de Bahia, dans la région du Nordeste au Brésil, Joanice a travaillé 15 ans en tant que commercial dans l’hôtellerie haut de Gamme : « Je vendais les prestations de ces établissements à une clientèle internationale, explique-t-elle. Gastronomie, prestations hôtelières etc. j’étais extrêmement polyvalente ». C’est dans ce cadre qu’elle a rencontré son mari, français. Le couple s’est alors installé en France, à la Chapelle-Basse-Mer dans le Vignoble nantais.

Mettre en avant ses atouts et créer un lien

« J’ai beaucoup apprécié l’aspect multi-disciplinaire de mon Master 2 « Négociateur trilingue », à l’Université d’Angers, reconnait la créatrice d’entreprise. Cela a été extrêmement formateur. » Le stage lui a permis de se construire un réseau de futurs partenaires et clients. Mais elle s’est également rendu compte que son parcours atypique pouvait « effrayer » les entreprises locales qui ne voyaient pas comment elle pouvait trouver sa place sur le bassin d’emploi.

« J’ai voulu créer une activité pour faire le lien entre la France et le Brésil, car c’est mon histoire, explique l’entrepreneuse. J’ai alors listé mes atouts : je parle portugais, français, anglais et espagnol. J’ai également un réseau important en France et au Brésil.

Une fois diplômée, les choses sont allées très vite puisque dès novembre 2013, Exportice est née. Installée dans ses bureaux du Loroux-Botterreau au sud de Nantes, Joanice commençait à accompagner ses premiers clients : « Un projet dure entre 3 et 6 mois. J’ai beaucoup de clients dans le secteur de l’agro-alimentaire mais pas uniquement. Par exemple en ce moment je travaille sur un projet d’art contemporain, mais je me suis également occupé de mobilier, de cosmétiques ou même d’humus, énumère l’entrepreneuse. Je m’adapte au client et j’interviens à différents moments de l’avancement du projet : cela peut concerner la prospection, l’étude de faisabilité ou l’accompagnement en tant que commerciale export multilingue sur des salons professionnels.» Joanice accorde une place primordiale à la notion de réseau et confie qu’elle n’aurait pas pu travailler avec une telle variété de produits, si elle n’avait pas tissé un réseau aussi étendu.

Pour promouvoir son expertise, Joanice a choisi de contourner les représentations. « L’importation n’a pas une très bonne image, je mets donc l’accent sur l’exportation explique la créatrice d’entreprise. Lorsque je m’adresse à mes clients français, je leur propose en accompagnement pour exporter leurs produits vers le Brésil. Lorsque je me rends au Brésil, 2 à 3 fois par an, je propose à mes contacts Brésiliens de les aider à exporter leurs productions vers la France ! »

Il faut avoir confiance en soi et oser

« J’ai trouvé qu’en France, la création d’entreprise est très difficile. C’est sans doute dû à la différence culturelle : Ici, il est très compliqué de sortir de son parcours initial. C’est très différent du Brésil où la polyvalence est valorisée.» Les accompagnements à la création d’entreprise sont selon elle, trop souvent des freins : « il ne faut pas griller les étapes prévues, déplore l’exportatrice. Pour un jeune diplômé cela peut s’avérer bloquant. J’entends souvent des jeunes me dire « c’est trop risqué ». Moi j’ai osé !» Pour Joanice, être entrepreneur c’est avant tout un état d’esprit. Pour elle, il faut avant tout accepter la prise de risque et regarder devant soi ».

Au Brésil, il faut payer très cher pour avoir la qualité de diplôme que propose l’Université, en France

Aujourd’hui, en parallèle de son activité d’import/export, Joanice Guimbretière donne également des cours dans différentes écoles de commerce. « Lorsque mes étudiants me demandent de quelle école je suis issue, ils sont toujours très surpris de savoir que j’ai été formée à L’Université d’Angers, souvent ils ne me croient pas ! Pourtant, en France, le cursus universitaire est aussi un parcours d’excellence, affirme-t-elle avec force. Au Brésil, il faut payer très cher, pour bénéficier d’études et d’un diplôme de ce niveau. J’étais tellement émue, je jour de la remise du diplôme de Master, que j’en ai pleuré ! »

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